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2025/09/19

Socrate et la maïeutique : le philosophe qui questionne encore

Bien que Socrate, figure emblématique de la philosophie antique, n’ait rien rédigé, son héritage a marqué la pensée occidentale. C’est son art de questionner ou « maïeutique », véritable méthode d’accouchement des idées, qui interpelle. Entre l’ironie qui déconstruit les témoignages divergents, de ses contemporains, et les interrogations des penseurs modernes, la sagesse, du docte, est une invitation permanente à rechercher la vérité

Socrate
Représentation image : Socrate
Arrangement image : Dany Ollivier
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Socrate : une figure fondatrice de la philosophie

Le philosophe grec Socrate naquit en Grèce (vers 470-399 avant notre ère). Il s’est efforcé, en posant des questions (ironie) de pénétrer les esprits en leur révélant la fausseté de leurs points de vue. Il n’a rien écrit ; pourtant son nom résonne, à travers les siècles, comme celui d’un guide. Pourquoi une telle postérité pour un homme dont la parole s’est envolée ? Est-ce sa méthode et/ou le procès où il fut condamné, pour ses idées, à boire la ciguë, en 399 avant notre ère ?

La maïeutique : tenter d’accéder à la vérité

Socrate, par son art singulier d’interroger, a inventé une manière de philosopher qui ne repose pas sur la transmission d’un savoir mais sur l’éveil de conscience. Sa méthode, appelée « maïeutique » - littéralement l’« art d’accoucher » - se voulait analogue à la profession de sa mère, sage-femme, qui assistait les dames lors de l’enfantement. Lui, s’évertuait d’aider les mentalités à mettre au monde les vérités qu’elles portaient sans le savoir. La maïeutique, plus qu’une technique, est une éthique : celle d’un dialogue patient où l’évidence surgit, dans la douleur et la joie, de la délivrance intellectuelle.

L’ironie socratique : défaire pour reconstruire

Par l’ironie socratique, Socrate feignait l’ignorance pour inviter son interlocuteur à parler, à exposer ses convictions. Puis, par une suite de questions habiles, il dévoilait les contradictions, les approximations ou les illusions qui se cachaient derrière ces opinions. Le but n’était pas d’humilier mais de purifier : défaire les fausses certitudes pour mieux conduire, chacun, vers une recherche authentique du vrai et du bien.

Le problème des sources : quel Socrate retenir ?

Objectivement, que savons-nous du sage ? La question socratique connut un regain d’intérêt chez les philosophes, historiens et philologues. Le philosophe prussien Friedrich Daniel Ernst Schleiermacher (1768-1834) se posait la question de savoir si les legs relatifs au Socrate historique étaient d’égale valeur. Pouvait-on mettre, par exemple, sur le même plan les témoignages de ses deux témoins oculaires majeurs ?  Le Socrate, maître du dialogue et quêteur de l’Idée, du philosophe grec Platon (vers 428-vers 347 avant notre ère) ou celui plus pragmatique, moraliste et attaché à la vie quotidienne du philosophe grec Xénophon (vers 430-vers 355 avant notre ère) ? Et que dire du Socrate caricaturé par le poète grec Aristophane (vers 445-vers 385 avant notre ère), dans « Les Nuées », où il apparaît comme un sophiste ridicule, suspendu dans une nacelle, détaché du réel ? Cette interrogation reste ouverte…

En conclusion

Ainsi, Socrate ne cesse de nous tendre un miroir. Car philosopher, « à la manière socratique », c’est accepter d’être remis en cause, d’être conduit, à notre insu, vers une authenticité qui nous dépasse et nous engage. 

Dany Ollivier - Autrice

Une partie historique, de cet article, a été publié, pour la première fois, dans le bulletin d'information du S.N.R. d'octobre 2001. Il est extrait d'une conférence exposée depuis 1987 © 1987 (Conférence), © 2001 (Article), © 2004 (Site)


Téléphone : 09 54 04 33 53 - Courriel : danyolliviercsc@free.fr

Enseignement de cours où s'insère, naturellement, une thérapie brève et comportementale impliquant plusieurs techniques comme la pédagogie, la psychologie, la psychanalyse, l'Analyse Transactionnelle, le développement personnel, la suggestologie, la relaxation, la sophrologie, les méditations guidées, etc. Il s'adresse à ceux qui se cherchent, souhaitent évoluer, essaient de se connaître et d'aller vers les autres, ressentent un mal-être, reçoivent une clientèle, etc.

2025/02/04

Les Paradoxes de Zénon d’Elée : entre philosophie et calcul

Achille peut-il, ou ne peut-il pas, rattraper la tortue ? Embarquez pour un voyage où l’infini dévoile ses mystères…

Zénon d'Élée
Représentation image : Zénon d’Elée
Arrangement image : Dany Ollivier
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Zénon d’Elée

Le philosophe présocratique grec Zénon d'Élée naquit à Élée en Grèce (v. 490-430 av. notre ère). Il fut un disciple du philosophe présocratique, pythagoricien et éléate grec Parménide. Il démontra l'incapacité de raisonner la réalité du mouvement.

Il est, notamment, connu pour ses paradoxes logiques comme « La Flèche qui vole » et « Achille et la tortue » qui visaient à défendre la doctrine de son maître Parménide.

Le Paradoxe de la Flèche qui vole

Ce paradoxe soutient que, si l'on considère le temps comme une suite d'instants indivisibles, le mouvement devient impossible. Et pourtant, la flèche se déplace et atteint son but. 

Le Paradoxe d'Achille et la Tortue

Ce paradoxe met en scène une course entre le héros légendaire, de la mythologie grecque, Achille et une tortue à qui l’on accorde une avance. Ce raisonnement suggère qu’un nombre infini d’étapes serait nécessaire pour atteindre une cible. Et pourtant, Achille rattrape la tortue en un temps fini.

Des débats à n’en plus finir

Les paradoxes de Zénon ont provoqué de nombreux débats philosophiques et mathématiques sur le mouvement et le temps. Il faudra attendre le développement du calcul infinitésimal développé par l’alchimiste, astronome, mathématicien, philosophe et physicien anglais Isaac Newton (1643-1727) et le mathématicien, philologue et philosophe allemand Gottfried Wilhelm Leibniz (1646-1716) pour résoudre, à l’aide des mathématiques, ces contradictions.

En conclusion

Au XVIIème siècle, l’établissement d’une correspondance, entre changement infinitésimal et valeurs finies, a clôturé les controverses. Depuis, les paradoxes de Zénon ne posent plus de problème de cohérence.

En conséquence, on peut additionner une infinité de petites choses et obtenir un résultat fini. Comme sur terre, on peut ajouter une foultitude d’humains jusqu’au jour où…

Dany Ollivier - Autrice

Une partie historique, de cet article, a été publié, pour la première fois, dans le bulletin d'information du S.N.R. d'octobre 2001. Il est extrait d'une conférence exposée depuis 1987 © 1987 (Conférence), © 2001 (Article), © 2004 (Site)


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2025/01/18

De la nature selon Parménide : entre vérité et opinion

La philosophie est une discipline inhérente au développement humain

Parménide
Représentation image : le philosophe grec Parménide
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Parménide…

Le philosophe présocratique, pythagoricien et éléate grec Parménide naquit à Élée en Grèce (v. 504-v. 450 av. notre ère). Dans son poème « De la nature », il explicita la proposition essentielle de l'ontologie : l'être est un, continu et éternel.

De la poésie…

L'écrit, dans lequel l’auteur s’efface devant une déesse qui s’apprête à délivrer ses enseignements, débute par une narration d’un voyage mystique symbolisant l'accès à une compréhension supérieure : celle de Parménide !

« Les cavales qui m’emportent au gré de mes désirs, se sont élancées sur la route fameuse de la Divinité, qui conduit partout l’Homme instruit ; c’est la route que je suis, c’est là que les cavales exercées entraînent le char qui me porte…  »
Parménide - Traduction du grec au français : Paul Tannery

A la philosophie…

Les fragments, recherchés, élaborés et structurés, sont divisés en deux parties :

- La voie de la vérité (Alètheia) où Parménide y expose sa transcendance de l'être ;
- La voie de l'opinion (Doxa) où il critique les croyances et les opinions humaines sur le monde sensible.

L’œuvre de Parménide d'Élée, figure majeure de la métaphysique antique, a bouleversé la pensée occidentale en l’invitant à abandonner les illusions des sensations pour emprunter la voie exigeante de la raison et de la vérité. 

Dany Ollivier - Autrice

Une partie historique, de cet article, a été publié, pour la première fois, dans le bulletin d'information du S.N.R. d'octobre 2001. Il est extrait d'une conférence exposée depuis 1987 © 1987 (Conférence), © 2001 (Article), © 2004 (Site)


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