![]() |
Les effets néfastes de l’heure d’été sur la santé
Les conséquences du passage à l'heure d'été ne sont pas anodines. Elles se traduisent, concrètement, par une augmentation des risques pour la santé et la sécurité.
Le changement d'heure perturbe, profondément, nos rythmes biologiques. Parmi ses effets les plus notables, on observe un déséquilibre de l’horloge biologique, des troubles du sommeil et de l'attention, l’accroissement du nombre d'accidents de travail et de circulation, l’augmentation des infarctus du myocarde, une hausse du taux de suicides, etc. Si ces complications nous touchent tous, elles affectent, singulièrement, les enfants, les personnes âgées et un pourcentage, non négligeable, des chronotypes du soir. Ce décalage horaire forcé accentue, pour ces individualités, les difficultés en les contraignant à un rythme qui ne leur est pas naturel. Les matinaux, eux, mettent, en moyenne, une semaine à s' adapter à cette contrainte imposée par les gouvernements. Quant à la population vespérale...
Loin d’être une simple question de confort, cette astreinte s’accompagne d’une réalité inquiétante : entre 1976 et 1986, la consommation de psychotropes et de somnifères a doublé en France, comme le révélait le magazine Science et Vie en janvier 1989 (n° 856). Et cela ne fait qu’augmenter depuis…
Vivre au rythme du soleil : un droit fondamental
L'heure légale, et plus encore l'heure d'été, s'impose aux organismes vivants - humains comme animaux - sans considération pour leurs besoins physiologiques. Dictée par des impératifs pratiques, politiques et économiques révolus, elle est appliquée sans que la majorité de la population ne prenne la mesure de son décalage avec l'ordre cosmologique. Il est, pourtant, fondamental de vivre en harmonie avec le Soleil !
Refuser l'heure d'été est une démarche exigeante qui demande de la détermination et de la persévérance. Nonobstant, elle est à la portée de nombreux indépendants, retraités et habitants des îles ou de régions moins soumises aux exigences urbaines. Et si nous étions plus nombreux à dire non à cette aberration temporelle ?
L’histoire de l’heure en France
L’organisation du temps, en France, a connu de nombreuses évolutions :
- Jusqu’au 14 mars 1891 : chaque ville suivait son heure locale, hormis l’Est du pays qui adoptait l’heure allemande ;
- Du 15 mars 1891 au 11 mars 1911 : adoption d'une heure de référence (Greenwich Mean Time (GMT) + 9 minutes 21 secondes, correspondant à la longitude de Paris) ;
- Du 11 mars 1911 au 16 septembre 1945 : alignement progressif sur GMT (avec interruptions liées aux guerres et aux occupations, instaurant des heures d'été intermittentes) ;
- Depuis août 1945 : la France vit officiellement à l’heure allemande (GMT + 1), un choix confirmé et aggravé par l'instauration d’une heure d’été supplémentaire, d'abord de six mois par an (1976-1995), puis de sept mois depuis 1996.
Pour une santé préservée, un retour à l’heure solaire moyenne
Notre bien-être physique et psychique passe par un respect des variations cycliques de l’astre d’or. Il est donc primordial de revenir à une heure solaire moyenne. À tout le moins, nous devrions abolir l’heure d’été, qui, année après année, prouve ses effets délétères sur les organismes vivants et les équilibres de vie.
Et si nous reprenions le contrôle du « temps » ?
Dany Ollivier - Autrice